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𝐋’𝐞𝐦𝐩𝐚𝐭𝐡𝐢𝐞 𝐧’𝐞𝐬𝐭 𝐩𝐚𝐬 𝐥’𝐞́𝐦𝐨𝐭𝐢𝐯𝐢𝐭𝐞́. 𝐄𝐭 𝐞𝐧𝐜𝐨𝐫𝐞 𝐦𝐨𝐢𝐧𝐬 𝐥𝐚 𝐬𝐞𝐧𝐬𝐢𝐛𝐥𝐞𝐫𝐢𝐞.

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Trop souvent, on confond ce qui vibre avec ce qui déborde. Ce qui capte avec ce qui réagit. Ce qui accueille avec ce qui se défend.

Il est temps de remettre du discernement là où l’émotion s’est prise pour la vérité.

L’empathie est une présence. Une écoute si fine qu’elle n’a pas besoin de bruit.

Elle ne cherche pas à être vue dans sa bonté. Elle voit. Elle ressent. Mais sans s’y noyer.

C’est une capacité à percevoir l’autre sans se perdre en lui.

Elle fait le lien, mais elle ne se substitue pas. Elle comprend sans fusionner. Elle accompagne sans absorber.

L’émotivité, elle, est une intensité intérieure, souvent brute, parfois précieuse, mais rarement canalisée.

Elle surgit, elle déborde, elle colore tout… mais elle ne distingue pas toujours. Elle vit tout comme si c’était soi.

Et cela fatigue. Car on ne peut porter sur ses épaules les tempêtes du monde sans s’effondrer.

La sensiblerie, elle, est une mémoire blessée qui cherche un terrain d’expression.

C’est souvent une construction mentale autour d’une douleur non digérée, une tendance à faire de l’émotion un centre de gravité.

Elle rend tout “trop”. Trop de drame, trop d’identification, trop de projections.

Elle réclame plus qu’elle ne donne. Elle prend la place, au lieu de l’ouvrir.

Mais la sensibilité véritable, elle, est une force.

C’est le cœur nu qui sait rester debout.

C’est la capacité à sentir le monde sans vouloir s’en protéger ni s’y dissoudre.

C’est le courage d’être poreux, sans être perméable à tout.

C’est l’art de filtrer l’invisible, sans se faire voler son centre.

Nous ne sommes pas là pour absorber le monde.

Nous sommes là pour l’incarner.

Être empathique, ce n’est pas être une éponge.

C’est être un canal.

Ce n’est pas porter l’autre, c’est le voir dans sa souveraineté.

Ce n’est pas se fondre, c’est résonner.

Et cela demande de la clarté. De la structure intérieure.

Une verticalité.

Et surtout, une tendresse puissante, celle qui ne se confond pas avec la faiblesse.


 
 
 

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